jeudi 24 mars 2016

LES FAUVES - INGRID DESJOURS


L'histoire

VOTRE PIRE PRÉDATEUR :
CELUI QUI VOUS AURA APPRIVOISÉ

« Torturez-la ! Violez-la ! Tuez-la ! » À la tête d’une ONG luttant contre le recrutement de jeunes par l’État Islamique, l’ambitieuse Haiko est devenue la cible d’une terrible fatwa.

Lorsqu’elle engage Lars comme garde du corps, l’ancien militaire a un mauvais pressentiment. Sa cliente lui a-t-elle dit toute la vérité sur ses activités ? Et pourra-t-il vraiment la protéger contre des tueurs fanatiques, quand lui-même porte les séquelles d’une détention qui l’a traumatisé ?

Dans cet univers où règnent paranoïa et faux-semblants, Haiko et Lars se fascinent et se défient tels deux fauves prêts à se sauter à la gorge, sans jamais baisser leur garde.

Mon avis

J'écris cette chronique juste après les attentats de Bruxelles, et ceci fait remonter les souvenirs de cette lecture et les émotions que j'ai pu avoir tout au long de celle-ci.

J'ai pris une grosse claque ! Ce n'est pas un sujet qui me fascine outre mesure, mais je dois dire que ce roman est juste bluffant. Il vous retourne totalement et forcément on ne ressort pas indemne d'une telle lecture, et j'aime ça !

Deux personnages centraux :
- Haiko, cible d'une fatwa et qui a peur pour sa vie, est une jeune femme à la tête de l'association NerF (Nos enfants restent en France) qui luttent contre le départ au djihad de jeunes et apporte une aide afin de les empêcher de se radicaliser et les garder en France.
- Puis Lars, ancien militaire en Afghanistan, qui de retour en France souhaite retrouver une vie normale et s'oriente vers la sécurité en devenant garde du corps.

Cette richesse entre ces deux personnages, à la fois paumés mais tellement forts aussi parfois. Deux personnages qui vont se rapprocher, se haïr, douter de l'autre. Et Ingrid Desjours grâce à sa plume nous fait douter de tout, on ne sait plus qui croire, qui est bon, qui ne l'ai pas tout en gardant ce sujet sensible de la radicalisation des jeunes sur internet et leur départ vers la Syrie.

C'est, pour moi, le meilleur roman d'Ingrid Desjours, très travaillé, et livré un peu à la façon d'un reportage et d'une enquête. Tout est vraiment réaliste, et cette histoire pourrait très bien se passer dans notre vie quotidienne, et cela est vraiment glaçant.

Un magnifique roman, dur, cruel, qui met vraiment mal à l'aise, et nous renvoie à l'actualité très difficiles de ces derniers jours et derniers mois !
A lire de toute urgence !

Un extrait

" Croire c'est imaginer des possibles, se projeter dans le futur. moi je ne peux te donner que des instants. je ne suis capable de rien d'autre. Que la vérité de l'instant."


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