L'histoire
Partout, au cœur des sociétés d’opulence, naît le rêve d’un monde
nouveau : un monde de tous les possibles, où l’Homme s’affranchirait enfin
des limites de la nature.
Christian, jeune prodige scientifique, veut y prendre part. Il va
participer à un projet de grande envergure : façonner l’homme de demain.
Mais face à un tel enjeu, dans la solitude de son bureau, Christian
s’interroge. Inadapté, incapable de nouer des relations, il se heurte à sa
propre énigme. Et si la science n’était pas le seul moteur de l’évolution
humaine ?
Mon avis
Christian Sitel est un jeune prodige. Dès son plus jeune âge, il est
captivé par les mathématiques et la science. Si bien qu'il s'enferme un peu
dans son monde et en oublie les contacts humains.
Adulte, le jeune Christian va devoir travailler sur un projet afin de
pouvoir façonner l'homme de demain par la science, un "homme
augmenté". Ce projet va permettre à Christian de se remettre en question,
de prendre conscience que la science ne fait peut-être pas tout et qu'il a
peut-être échapper à l'essentiel de ce qui fait l'homme.
Ce roman est justement mené de main de maître par François-Régis de
Guényveau. Un premier roman, et un grande réussite !
On vit cette histoire avec Christian et même si l'on est comme moi, un peu
allergique au monde scientifique, on le comprend. On assiste à cette remise, ce
changement de trajectoire et cela nous fait également réfléchir sur les
avancées scientifiques actuelles et le transhumanisme. Notre monde actuelle
est-il prêt à changer l'homme ?
J'ai vraiment beaucoup apprécié cette réflexion à la fois éthique et
philosophiques sur l'humanisme.
J'ai également beaucoup apprécié l'évocation du ballet de Stravinsky
"le Sacre du Printemps" par la célèbre danseuse Pina Bausch et son
rappel tout au long du livre qui apporte encore plus d'intensité à cette
histoire.
Un superbe roman, qui se lit très facilement. Une belle plume, un
personnage central très attachant, une belle intrigue !
à lire ! un énorme coup de coeur !
« Et au moment où il sut qu’il n’était plus vraiment un homme, il le
devint. »
Un extrait
" Cette rare sensibilité qu'il n'hésitait pas à exprimer auprès de ses parents n'était donc pas seulement la réponse inconsciente aux exigences de sa mère. Il était vraiment attiré par la matière et il avait vraiment quelque chose de plus, une faculté unique de se concentrer, de s'abreuver de connaissances et de traiter des problèmes de plus en plus complexes."
"L'Art de la fugue de Bach : pour lui c'était une oeuvre à part, mathématique, inclassable, sans doute volontairement inachevée et encore enveloppée de mystères à éclaircir. Il aimait penser que Bach avait vu et compris des choses que nous ne croyons qu'apercevoir, comme un fragment de la parfaite et complète vérité, comme l'évidence d'une loi naturelle qui échappe à notre esprit aussitôt qu'elle lui apparaît."
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